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Posts Tagged ‘réflexions personnelles’

Beaucoup de gens nous encouragent pour ce voyage, mais…le travail, nous disent-ils est une valeur importante, aussi. Ne serions nous pas un peu profiteurs…

Sans la société,  nous ne pourrions effectivement pas entreprendre un tel périple. Nous sommes accueillis avec chaleur dans bien des endroits pour planter  la tente dans les propriétés privées (trés privées en Italie où TOUT est cloturé !). Nos hotes nous invitent bien souvent à partager leurs repas, ou si ce n’est le cas, nous gatent de confitures maisons, oeufs, fromages, pains qui nous permettent de bien nous nourrir pour poursuivre notre route.

Mais en contrepartie dans chaque foyer où nous nous arretons nous jouons un role social important. Pour les familles déchirées ou en difficultés familiales, nous faisons offices de bols d’air. Nombreuses sont ces personnes qui ont oubliées la beauté, la poésie du monde, qui se trouvent isolées dans leurs problèmes (retraités seuls, familles avec enfants handicapés, familles trop absorbées dans le travail…) et qui sont très heureux de notre visite. Pour d’autres, nous permettons une ouverture d’esprit, un échange culturel riche (ceux désabusés politiquement ou les intellectuels cherchant à vivre différemment). Pour chaque personne que nous rencontrons, un échange a lieu en concentré. Nous sommes sources de réflexions pour les uns et les autres, nous aidant à grandir ensembles. Ce role social de « voyageur ouvert » contribue à faire évoluer le monde.

Le travail, si il est nécessaire pour vivre, ne possède pas toujours des valeurs humaines si importantes. Etre consciencieux dans son emploi est bien beau, mais pour quelles raisons ? Ceci est une question forum pour laquelle vous etes convié à participer. Consacrer sa vie à produire des sacs plastiques polluants, des pesticides, de la consommation à outrance, n’est-il pas nocif à la société ? Produire des pièces d’art sans consistances, à la mode ou des discours politiques creux vaut-il  la peine ? Beaucoup de gens déplorent que nous laissions le travail derrière nous pour apprendre à mieux se connaitre et à mieux connaitre le monde, car le travail est une valeur supreme dans notre société, mais est-il juste qu’il occupasse en bloc cette grande place ? En regard de notre démarche n’hésitez pas à vous exprimer sur ce blog.  (suite…)

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Pourquoi partir pour un grand périple en vélo ?

Notre génération a grandi dans le confort un peu trop facile de la société de consommation. L’eau coule du robinet, la lumière s’allume avec un doigt, la main est souvent suffisante pour régler l’intensité du radiateur, pour aller à Paris en Province ou à l’autre bout de la terre il y a la voiture, le train, l’avion. On peut se procurer facilement du thé, du café, du sucre de canne produit à l’autre bout de la planète. Chez soi il y a le monde par téléphone, internet, la télé, tout à portée de main. Notre corps n’est pas nécessaire, pour travailler aujourd’hui souvent un cerveau suffit. Nous sommes des consommateurs et des Hommes tetes.  Dans ce monde l’argent, ce curieux objet, est maitre et toutes les manipulations sont permises pour qu’il le reste, peu importe les milliers de vies qui sont volées pour que cette « religion » règne.

A Potosi les Aymaras ont payé de leur vie pour alimenter l’Europe en argent du temps de la révolution industrielle, aujourd’hui, victimes du système ils sont obligés de se rendre dans les villes où leur culture n’a plus aucun sens, car ne s’y trouve plus la nature, la Terre Mère cultivée par tous et pour tous, et les croyances qui vont avec. Ce peuple est désormais l’un des plus pauvres du monde, mais peu importe, les firmes étrangères ont cherché à privatiser leur eau, à prendre leurs terres, car il faut bien rentabiliser ce qui peut l’etre. La vie, on l’a bien compris passe à travers le pouvoir d’achat. (suite…)

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Une société bien rangée, province la plus pauvre de l’Italie où l’on travaille en famille pour s’en sortir. Le carcant social, à l’image du reste de l’Italie est très fort. L’atmosphère des villages bénéficient de cette unité, unité vestimentaire, unité de mode de vie, qui permet de bien régler l’ordre des choses avec un role assigné à chacun où les originaux et outsiders doivent se sentir bien isolés. Mais en meme temps la tradition permet de se serrer les coudes, de se préoccupper de ses voisins moins bien lotis matériellement où constitutionnellement. Une hospitalité bien chaleureuse est dispensée par tous, des soeurs de la congrégation de la Sagrada Famiglia aux bouchers d’Alimena, des services de police aux tenanciers de bars de Piazza Armerina en passant par les chasseurs rencontrés au hasard des espaces reculés où curieusement l’absence de gibier s’est fait sentir, nous nous sentimes comme chez nous ( en Normandie paternelle), accueillis a bras ouvert et à pleins d’enthousiasme. (suite…)

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La vie sur un vélo ressemble à une suite de rituels pleins de réjouissances accompagné de son gros lot de difficultés à surmonter.
Pour émerger de quelques jours de courbatures évoquant notre période de croissance la plus intense, un bol de café bien serré devient indispensable au saut du duvet doublé d’une série d’étirements scrupuleusement choisis à la pause du midi. Les premiers coups de pédalages s’opèrent en mode zombie, jusqu’à ce qu’avec Yannick nous entamions une discussion improvisée sur le mysoginisme en France, étude très intéressante à mener au fil de nos foyers d’accueil. Nous en concluons généralement qu’ il reste du boulot à faire dans toutes les générations. Nous confidençons des étapes clefs de notre vie passée ou nos états digestifs, analysons nos rencontres avec les gens de la veille, les monuments de l’heure précédente, la géographie environnante, confions nos états d’âmes de deux jours plus tôt. Le côté initiatique du voyage est en branle sans rewind possible. Les concessions s’opèrent des deux bords pour orchestrer une copédalation et une survie efficace à long terme. (suite…)

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