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Archive for the ‘Grece’ Category

Samothrace, la d’ou vient la Victoire qui siège au Louvre. Une très grande stoa avec vue sur la mer au milieu d’antiques édifices. Le marbre le plus remarquable est grave du nom de Philippe, un des arrıere-rejetons d’Alexandre qui fît bâtir le sanctuaire. Notre apprenti archéologue américain, en charge de reconstituer les lieux en animation 3D, nous promène avec un mot pour chaque lieu marquant. Les archéologues présents depuis 30 ans reviennent chaque année d’une université géorgienne, unıted states, financée par Coca Cola, nous partageons un repas grec ensemble.

A Terma se trouve un  très grand camping gratuit. Tout au bout, notre petite tente est refugıee sous un platane cyclope colossal, comme il y en a beaucoup dans cette partie de l’île. Ils grandissent leurs troncs creuses et bulbeux pour donner forme a une féerie locale. Le soir, nous flambons un feu de bois flottes sur les galets, pour cuire nos lentilles avec un ajout d’eau de mer. Au saut du lit, la mer nous prend dans sa liberté d’apesanteur et dans sa douce température. Quelques brassées pour mieux prendre recul sur l’imposante montagne de Samothrace et voir le temps qu’il fait, la-bas sur le continent et sa cote difficile ou nos roues ont laissé leurs traces. Les cascades d’eau thermale qui coulent depuis 1600m d’altıtude provıennent des profondeurs de la terre et s’organısent en bassins réguliers, piscines glacées dans laquelle nous rafraichissons le linge et nous-meme et la peau adoucie s’en souvient. Pour partır en vacances nous avions joue un peu de saxo et de guitare devant l’embarcadère, ce qui nous a permi de collecter suffisamment de sourires et d’euros pour aborder les lieux plein d’optimisme. Maıs nous tombames malades l’un après l’autre comme cela arrive parfois au cours d’une pause un peu prolongée. En juillet ce paradis se rempli d’étudiants en quête de nature, plein d’instruments de musiques, saturant certaınement l’île et nous faisant passes pour des touristes quelconques. Aussi le 30 juın marqua la fin de cette détente…

40 kilomètres de route nous conduırent à la frontıere greco-turque depuıs Alexandroupolı. Une frontière bıen gardée par des militaires des deux bords jusqu’au trait de séparation frontalier symbolique au milieu du pont (la les Turcs sont sérieux, mais les Grecs plutôt occupés a téléphoner ailleurs). Nous parlons aux camionneurs et aux caravaniers, qu’un brave puisse nous prendre en auto-stop pour parcourir les derniers 200 et quelques kilomètres. Un Kurde accepte mais tout d’abord, il doıt paye un bakchich, corrompre le douanier en lui glissant 200 dollars, pour qu’il puisse passer avec sa cargaison de machines a coudre nous dıt-il. Depuis la Grande Bretagne il approvisionne son entourage en tondeuses, rasoirs electriques, aspirateurs… tout cela avec juste un salaire de déménageur, alors arrêtons de dire que « nous n’avons pas les moyens » lorsqu ıl s’agit de questions de sous.

Il nous dépose a Istanbul, Fatih, comme une fleur. Tout s’est boutılle a la dernière minute et nous n’avions pas ou loger ce soır-la. En se promenant dans Sultanamet, un poète nous rencontre et nous invite a crecher chez lui, souriant, heureux, enfantin. Ces cousins sont de la même pate. Ils nous explıquent qu’ils travaillent dans un magasin de tapis, a deux pas de la Mosquee Bleue, a dix, en famille et qu’eux sont les rabatteurs, ceux qui opèrent dans la rue pour emmener le client vers le stock. Le lendemain est plein de faux-plans, une sorte de course poursuite a travers la ville a la recherche du consulat de Syrıe, ferme quand on arrive, après un paquet de dénivelés, et du Forum social européen qui a lieu dans une université, mais en fait non…. Quand on finit par la dénicher toute belle au milieu d’un quartier délabre de pauvres gitans, on s’aperçoit qu’il ne s’y passe rien. Un Turc très sympa nous conduit avec deux Suédoises égarées dans un autre campus, incroyablement riche ou nous assistons vaguement a la remise de diplômes. C’est 20.000 dollars l’année ici pour pouvoir étudier, cela me semble profondément injuste, ferme sur un monde bien trop propre ou tout est beau. Maıs maintenant je vous écris de l’université publique avec vue sur le Bosphore qui vaut bien l ‘autre.

Depuıs deux jours Zeynep nous guide dans la culture locale. Aujourd’hui elle m’apprend que tout petit enfant a un oiseau, que c’est très courant en Turquie, qu’ils parlent, qu’ils sont très sentimentaux et peuvent se suicider par amour pour un autre. Elle les connaît bien puisqu’ils volent dans sa maison d’enfance, qu’ils mangent a table comme tout le monde. Je joue de la flûte  -notre nouvelle acquısıtıon- et il se met a chanter, je pensais que les  oiseaux en cage étaient comme mort, mais le contraire vient de m’etre dit. Pour remercier les concierges de garder si bien nos bécanes, nous leur apportons notre gâteau maison, il faut le mettre dans un plat et qu’ils nous rendent plein (d’un met qui soit le leur) sinon cela est très impolis. Nous nous déplaçons du 7e au rez de chaussée juste pour eux, plutôt qu’a l occasion d un déplacement, en partant par exemple, pour leur être plus sympathiques. Peu de femmes ont ici les épaules nues et les genoux a l’air libre, contrairement a ce que j’imaginais. Et par cette chaleur, on plaint les plus couvertes.

Nos prochaines aventures se tiendont en Turquıe, Syrıe, Jordanıe et Egypte.

A bıentot.

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Vous êtes invité à voir l’album photo de floguilhem intitulé : En Grece

  En Grece
16 juin 2010
de floguilhemAfficher l’album
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En descendant les montagnes Bulgaro-Grecques, nous faisons la connaissance de Christophe et Guillemette, deux compagnons de vélo, qui eux montent dans l’autre sens, avec un piano. Pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur leur fol projet, leur site s’appelle pianotrip.

Contraste. Montagnes arides à perte de vue, pour changer des étendues forestières. Chaleur étouffante qui nous contraint a pédaler a l’aube, car a 11h, il fait deja 33 C. Dimitra et d’autres nous conseillent la route Drama Xianthi, forcement ombragee… que nenni ! Heureusement qu’elle est ponctuée par le sauvetage de tortues kamikazes, de tous ages, qui ont la diarrhée sur le bitume de peur de finir grillées sous le soleil ou écrasées sous ces gros tanks de voitures indélicates.

La Grèce représente pour nous, tout d’un coup, le retour à la société de consommation. On trouve des banques, même dans les villages. Plus de charettes chargées de foin conduites par des petits vieux, ni de travailleurs des champs accablés par la chaleur, mais des scooters à foison conduits sans casques, un flot de voitures permanent girant dans la ville. Les consommations aux cafés sont plus chères (on boit du frappe, un café glace) dans les bars forcement branches. Il y a des airs de cites balnéaires dans ces villes shoppings ou l on sort en mini-jupe ou en tenues a la mode. Trouver une robe simple et qui atteint les genoux, est dans ce contexte, un super challenge. Une atmosphère relaxe et une bienveillance générale nous rappelle l’Italie, différente de celle des slaves certainement plus préoccupés par des occupations quotidiennes de survie. Ici, il y a une ambiance de decontractitude permanente propre a des sociétés plus riches et insouciantes. On transpire a grosses gouttes dans ces endroits bitumes ou la verdure est rare. Les torrents sont pour beaucoup trop a sec.

Heureusement la Nestos dans la campagne, est elle bien remplie, visitee des cormorans et des moutons. On y prend quelques bains rafraichissants, elle nous sert de frigidaire pour sauver la feta et les olives d’une déchéance sure, et de machine a laver a la main le petit linge qui a besoin d’être renouvelé. Apres un orage, les brumes qui s’en degagent sont féeriques.

Tout d’un coup nous avons realise qu’Istanbul n’etait plus très loin. Nous y serons fin juin, c’est sur. Mais on nous vante tellement la cascade à bassins de l’île sauvage de Samothraki, qu’on compte bien s’y rendre depuis Alexandroupoli. Le bateau ne coûte pas plus de 15 Euros, nous assure-t-on, que l’on gagnera pourquoi pas en jouant de la musique ? l’arrivée a Istanbul se fera en stop, pour éviter de finir sous les roues de machines en furies, le mieux sera d’Alexandroupoli. Constantinopolis, comme disent les gens du cru, n’est plus qu ‘a 400 km, mais on la sent depuis la Bulgarie et la Grèce ou les séries turques crèvent l’écran. Dans les rues de Xianthi, les femmes musulmanes en imper jusqu aux chevilles font peur a voir par cette canicule, surtout qu après, je serais inévitablement contrainte de me plier a la règle de vêtements amples ou l’on ne voit pas les lignes du corps, si je ne veux pas passer pour une catin aux yeux d’hommes recules dans des pensées étanches. En attendant cette torture, avis aux amateurs de la mosquée bleue et de la Sainte-Sophie, vous êtes les bienvenus pour nous rejoindre ou que ce soit. En Turquie (les liaisons avions-trains, ça existe) ou après, en Syrie, en Jordanie ou Égypte, nos prochains pays d’étapes. Une visite, meme d’amis ou de familles statiques, nous fait toujours plaisir et est absolument possible avec un brin de volonté. Bon ete a tous… et ceux du nord, n’oubliez pas que vous echappez aux coups de soleils, a l air etouffant aux mouches et aux moustiques virevoltant autour de jus de sueurs sucrees.

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