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Archive for juin 2010

Vous êtes invité à voir l’album photo de floguilhem intitulé : En Grece

  En Grece
16 juin 2010
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En descendant les montagnes Bulgaro-Grecques, nous faisons la connaissance de Christophe et Guillemette, deux compagnons de vélo, qui eux montent dans l’autre sens, avec un piano. Pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur leur fol projet, leur site s’appelle pianotrip.

Contraste. Montagnes arides à perte de vue, pour changer des étendues forestières. Chaleur étouffante qui nous contraint a pédaler a l’aube, car a 11h, il fait deja 33 C. Dimitra et d’autres nous conseillent la route Drama Xianthi, forcement ombragee… que nenni ! Heureusement qu’elle est ponctuée par le sauvetage de tortues kamikazes, de tous ages, qui ont la diarrhée sur le bitume de peur de finir grillées sous le soleil ou écrasées sous ces gros tanks de voitures indélicates.

La Grèce représente pour nous, tout d’un coup, le retour à la société de consommation. On trouve des banques, même dans les villages. Plus de charettes chargées de foin conduites par des petits vieux, ni de travailleurs des champs accablés par la chaleur, mais des scooters à foison conduits sans casques, un flot de voitures permanent girant dans la ville. Les consommations aux cafés sont plus chères (on boit du frappe, un café glace) dans les bars forcement branches. Il y a des airs de cites balnéaires dans ces villes shoppings ou l on sort en mini-jupe ou en tenues a la mode. Trouver une robe simple et qui atteint les genoux, est dans ce contexte, un super challenge. Une atmosphère relaxe et une bienveillance générale nous rappelle l’Italie, différente de celle des slaves certainement plus préoccupés par des occupations quotidiennes de survie. Ici, il y a une ambiance de decontractitude permanente propre a des sociétés plus riches et insouciantes. On transpire a grosses gouttes dans ces endroits bitumes ou la verdure est rare. Les torrents sont pour beaucoup trop a sec.

Heureusement la Nestos dans la campagne, est elle bien remplie, visitee des cormorans et des moutons. On y prend quelques bains rafraichissants, elle nous sert de frigidaire pour sauver la feta et les olives d’une déchéance sure, et de machine a laver a la main le petit linge qui a besoin d’être renouvelé. Apres un orage, les brumes qui s’en degagent sont féeriques.

Tout d’un coup nous avons realise qu’Istanbul n’etait plus très loin. Nous y serons fin juin, c’est sur. Mais on nous vante tellement la cascade à bassins de l’île sauvage de Samothraki, qu’on compte bien s’y rendre depuis Alexandroupoli. Le bateau ne coûte pas plus de 15 Euros, nous assure-t-on, que l’on gagnera pourquoi pas en jouant de la musique ? l’arrivée a Istanbul se fera en stop, pour éviter de finir sous les roues de machines en furies, le mieux sera d’Alexandroupoli. Constantinopolis, comme disent les gens du cru, n’est plus qu ‘a 400 km, mais on la sent depuis la Bulgarie et la Grèce ou les séries turques crèvent l’écran. Dans les rues de Xianthi, les femmes musulmanes en imper jusqu aux chevilles font peur a voir par cette canicule, surtout qu après, je serais inévitablement contrainte de me plier a la règle de vêtements amples ou l’on ne voit pas les lignes du corps, si je ne veux pas passer pour une catin aux yeux d’hommes recules dans des pensées étanches. En attendant cette torture, avis aux amateurs de la mosquée bleue et de la Sainte-Sophie, vous êtes les bienvenus pour nous rejoindre ou que ce soit. En Turquie (les liaisons avions-trains, ça existe) ou après, en Syrie, en Jordanie ou Égypte, nos prochains pays d’étapes. Une visite, meme d’amis ou de familles statiques, nous fait toujours plaisir et est absolument possible avec un brin de volonté. Bon ete a tous… et ceux du nord, n’oubliez pas que vous echappez aux coups de soleils, a l air etouffant aux mouches et aux moustiques virevoltant autour de jus de sueurs sucrees.

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Vous êtes invité à voir l’album photo de floguilhem intitulé : La Bulgarie

  La Bulgarie
9 juin 2010
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Avec nos seules notions de serbo-croate pour comprendre le Bulgare, nous mettons un certain temps a réaliser qu ici pour dire oui, on bouge la tête de droite a gauche et pour dire non de haut en bas, l inverse du français en somme. Mais leur merci, lui, nous est bel et bien familier.Cela nous rend les habitants très sympathiques.

Une petite frontière Serbe, nous offre une route peu fréquentée. En pleine campagne, au milieu de nulle part un monument aux morts surdimensionne, vestige du communisme, annonce la couleur d un temps révolu, qui fut un jour pourvu en infrastructures (usines, écoles…) aujourd’hui entièrement délabrées. Les industries minieres de Bobov Dol, aux batiments immenses et tous fracasses, pipe-line dans les hauteurs, pans de montagnes creuses et poulies gigantesques, temoignent de cette grandeur passee. Serait-ce donc cela, la jeune Europe, du delave a la population non moins vieillissante qu’en France. La contribution de l’Union européenne, est apparente dans les routes, qui rendent bien, dans les grands axes frequentes, il s’entend, ceux qui gravitent autour de Sofia pour mieux mener les citadins aux sports d’hiver du Pirin. Le système de tri pour les déchets, récemment mis en place évite de nombreuses décharges sauvages comme ailleurs, dans les Balkans. Et l’euro, en transition avec le Lev, la monnaie locale qui vaut deux fois moins et qui encombre bien les gens.

Une famille de gitans, comme il y en a tant, occupant une partie démunie de la ville de Tran nous héberge une nuit. C’est la grand-mère, ou plutôt l’arrière grand-mère a 70 ans qui nous convie de partager son abri de fortune, une cabane deux pièces, de conte de fée, toute rafistolée de cartons et décorée de vieux papiers peints et de photos de famille soigneusement découpées et encadrées. Bonjour l hiver dans cette baraque ! A cote, ils habitent tous ensembles, la fratrie de 3, leurs conjoints, leurs petits enfants en bas age et leur mere, dans trois/ quatre pièces, avec la cuisine en commun. La plus jeune maman a 19 ans et encore une tête d’enfant. Tous rayonnent, affichent de beaux sourires généreux, parfois bien édenté, qui font pétiller leurs yeux. Malgré de très modestes conditions de vie, on sait être heureux par ici et tellement respectueux qu’on a du mal a croire a la réputation voleuse des gitans. Yannick profite des talents musicaux de Ratcho sur son synthe de fortune, pour initier une jam session post étape.

Les cigognes doivent connaître les frontières. Elles ne font pas leur nid en Serbie, mais ici, sur les poteaux a plate-forme des villages. Dans le Pirin, la chaîne de montagne ou nous nous trouvons, nous avons recense cinq nids pour un bled. On les observe, ces grands oiseaux de compagnie. Les oisillons ont grandi, ils ne laissent plus de place pour les parents au nid. Bientôt, ils prendront des cours d’envol -il doit y en avoir qui se ratent parfois de ces 6 metres de haut. Et parait-il, a la saison des migrations, le ciel se couvre de cigognes, éclipse de passage qui marque la fin de la saison chaude pour un hiver bien froid.

L’économie jardinière, l’élevage d’une vache et de quelques poules, pourquoi pas d’un porc permettent de faire vivre les familles toute l’annee (y compris les enfants qui se retrouvent en ville, en HLM). Le jardin d’agrément n’existe pratiquement pas, le potager prime, tomates,petits oignons blancs, courgettes, haricots pour le passoul, quelques salades, beaucoup de persil et un peu d’anis. On fait des conserves, car en hiver, rien ne pousse sous la neige, les vitamines sont bien rares. On nous sert des beignets de pain, au petit-dej, et le soir des oeufs, sous forme d’omelette aux oignons, du jus de concombre a l’anis, au mieux des préparations de l’été dernier a base de tomates, occasionnellement du poulet aux patates et du fromage, toujours un peu le même a mi-chemin de la feta et du fromage frais. (Mais jamais de pâtes, comme quoi, leur internationalité est limitée). On attend avec hâte de voir poindre les premiers légumes murs, tellement l’hiver fut depourvu de vitamines. Impatients, les bulgares comme les Kosovars, mangent les prunes vertes comme des bonbons.

Dans ce pays survivant du communisme et  sans emploi, nous sommes choqués de l arrivée du capitalisme et de ces pubs manipulatrices et répétitives sur la route qui nous mène vers la station de ski de Bansko. On y vante les qualités d’hôtels 4 etoiles, que seuls de riches européens peuvent s’offrir, un club de golf ultra chic, des publicités pour des marques de vêtement de friqués… d’ailleurs, la route est fréquentée par de belles voitures neuves, voire des 4×4 de pacotille pour les nouveaux riches locaux. Vie facile de consommateurs, offense sans nom pour les gens de tradition du cru qui vivent avec les moyens du bord, estime-t-on. A Bansko, jolie ville ancienne tout n’a pas ete corrompu. Partis pour planter la tente, nous sommes invites par un couple a dormir dans l’espace hôtel de leur maison a titre d’amis. Un geste bien rare pour des commerciaux de l’hôtellerie qui nous fait d’autant plus plaisir.

Les mamies du Pirin nous réjouissent de leurs pantalons bouffants et de toutes ces couleurs vives reparties anarchiquement sur leurs chemises et foulards. Le travail des champs, en action a cette époque, sous un soleil de plomb, a du faire vieillir prématurément cette femme de 55 ans qui en parait 70. A l’ombre des vignes a rakia -l’alcool fort local, organise en treillis au dessus des têtes, on se retrouve pour une pause café, a l’abri de l’été. Ide bre, comme on dit par ici, nous nous apprêtons aujourd’hui a passer le col qui nous sépare de la frontière grecque, destination Drama et Xianti, toujours dans les montagnes ou l’on peut encore respirer.

Un mot subsidiaire santé, Yannick fait pâlir les chapes de beton avec ses maux de tête. Une main masseuse et quelques siestes en sont finalement venu a bout. Heureusement aussi, que cet hôte nous dorlote d’une passoire de fraise pres du lit, c’est que lui aussi a faillit comme nos belges de l autre jour, passer par le petit trou de la serrure, alors il sait recuperer les bonnes choses de la vie.

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