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Archive for octobre 2010

Vous êtes invité à voir l’album photo de floguilhem intitulé : A Şanlıurfa

  A Şanlıurfa
19 oct. 2010
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Vous êtes invité à voir l’album photo de floguilhem intitulé : En Turquie

  En Turquie
2 sept. 2010
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Vivre a Urfa

Fatih et Yannick devant un Salep au Lotus Café

 

Au début nous habitions chez Menderes Yazar, l’homme aux 12 frères et 10 soeurs qui avait 3 mamans. C’était comme ça, la culture Kurde deux générations avant, et maintenant avoir une seule femme et moins d’enfants semble plus à la mode. Nous avons vite rencontrés quelques neveux forts aidant. L’un d’entre eux, Kenon, nous a aider a trouver un job. C’est comme ça que je me suis improvisée prof d’anglais. Kenon et Menderes sont nos freres a la vie a la mort et veillent sur nous comme sur leur propre famille. Donc, Yannick est pris a part. On lui impose de se faire offrir sa nouvelle garde robe. Nous étions invités, au début de notre séjour, nos hôtes estiment qu’ils ont pour mission de s’occuper de nous a fond. Un jour Yannick est revenu avec une nouvelle chemise verte, un jean pré-réparé et une ceinture en cuir. İl a bien tenté de refuser, mais devant l’aide d’un Kurde cela est parfaitement vain.

Nous avons inauguré notre nouvel appartement. Nous habitons au-dessus de l’école d’anglais, dans du marbre et de grandes pièces non meublées, avec tout de même un assortiment de canpés kitchs et un tapis rose, un peu trop salissant lorsqu’il s’agit de manger au-dessus (je vous rappelle qu’ici on étend une nappe sur le sol et on mange assis en tailleur ensemble piochant dans le même plat ) . Notre voisin, n’est autre que le Vali (prononcer Wali), le maire, sa maison privée. Nos amis ont cuisiné des aubergines a la viande, grillées dans le four du boulanger -la tradition locale- en échange de quoi, ils ont achetés dix turnakle ekmek (le pain d’ici, façonné par les ongles des artisans boulangers qui travaillent en famille, sous nos yeux, quel spectacle !). Kenon a joué de la guitare et chanté en Kurde, des chansons qui mettent nos amis en émois.

Désormais notre quotidien est bien réglé. Le matin, Yannick part chez Mehmet, marchand de chaussures de son état, un ami, qui lui apprend l’arabe, car il fait partie de le minorité arabe qui arrive par la frontiere syrienne. İl enseigne avec le Coran pour base, bien entendu. Jusque-la, Mehmet cherchait a nous convertir, mais depuis qu’on lui a parlé de la religion Baha’i, le doute l’assaille et il arrive en retard pour ouvrir sa boutique, a cause de ses réflexions nocturnes. Quelques apres-midi le we et trois soirs dans la semaine, j’enseigne l’anglais a l’ecole. A partir d’un logiciel, sur un écran géant tactile, j’apprends les colours et les numbers aux turcs. Au début, ils ne parlent pas un mot d’anglais, et a la fin de la premiere leçon, ils savent dire Where do you come from. Yannick m’assiste par moments, me conseille sur des techniques d’enseignements. Les éleves m’adorent, sont tres attentifs en cours,  nous prennent  en photo, m’appelle Hoca (Odja), Maitre et me cuisinent des petits plats. Mon boss, Muhittin, me laisse carte blanche. İl faut dire qu’il ne connait pas tres bien son travail. İl devrait courir a droite et gauche, contacter les institutions pour faire de la pub pour sa nouvelle école. Au lieu de cela, il garde soigneusement son beau nouveau bureau tout en cuir noir, du matin au soir, espérant que les élèves se présenteront d’eux-mêmes. İl n’y en a pas encore beaucoup avec cette technique de communication, mais aujourd’hui, Yannick a été recruté pour enseigner le français a une débutante en partance pour Bruxelles (elle a de la chance d’être tombé sur un des trois seuls français dans cette ville…nous en avons fait l’inventaire).

Notre ami, un vieil Hoca démonte ma grammaire pour enseigner a ma place. Lui a enseigné l’anglais pendant plus de 20 ans, en turc. Ces élèves savent situer le verbe et le sujet dans une phrase, mais parler pas beaucoup…Les étudiants turcs apprennent l’anglais sans parler, juste pour réussir leurs examens.

Bien que nous soyons dans une zone ultra désertique, qu’a Urfa, la rivière est a sec, un saut a l’université m’a fait halluciner. Une retenue d’eau a été aménagée juste pour sa convenance et même un lac et un petit jet d’eau a la genevoise. Les étudiants paient 600 TL (lira) pour 3 mois (300 €) ce qui est beaucoup pour le niveau de vie local.

A voir aussi, le bazar (pazaar). Un lieu incroyable, pleins de surprise a chaque angle de rue. En traversant le marché des foulards, on arrive par hasard dans un grand Caravansérail où l’on peut boire un thé ou se faire cirer les chaussures. Ca martele dur le cuivre, des échoppes en forme de garages sont équipés de fours, le bruit nous tape les oreilles, heureusement le tissus nous rattrape, dans un univers de douceurs, entouré de femmes et enfants. Une fontaine venue du fond des âges apparait, une autre tout aussi monumentale et finement sculptée au carrefour suivant. Là, pleins de pigeons roucoulant attendent d’être vendus. On entre sous un porche, une mosquée, des gens qui prient devant le mur d’entrée, un balayeur public dort par terre comme chez lui. A quelques pas d’ici le ministère de la culture et du tourisme offre un espace ou se reposer et des toilettes (tuvalet) gratuites dans une magnifique demeure bourgeoise du 17e.s. aux motifs arabisants. Venez vous promenez avec nous, dans ce bazar peuplé de gens aux foulards violets (des arabes et des kurdes), d’écoliers rentrant chez eux rigolants, de conducteurs de motos décorées comme des chevaux, vous ne serez pas déçus !

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Emigrés a Urfa

Au debut a Urfa, nous sommes tombes malades a cause de l’eau. Les bacteries ont eu raison de nous, notre estomac en etait tout liquide. Pour se remettre, j’ai achete du charbon de bois, mais en fait il s’agissait d’un puissant laxatif contamine d’huiles essentielles de Menthe et autres puissants detracteurs. Apres avoir lache des glaires sanglantes, nous avons craqué pour un rendez-vous chez le doc’ qui nous a fourni des antibacteriens en regle.

Le 30 septembre, nous avons pris conscience que nous etions depuis trois mois déja sur le territoire turc et que nous etions en train de depasser notre autorisation de sejour. Au poste de police, ils etaient formels. Pour chaque jour supplementaire passe en Turquie, il nous fallait payer une amende de 10  € par personne et par jour. Pour echapper a ces tracas, nous avons tente de passer la frontiere syrienne, demunis de visa, esperant qu’ils allaient nous les delivrer sur place. Le 30 septembre a 17h, nous parcourions les 50 kılometres de routes qui nous separent de la Syrie en stop. La-bas, les douaniers nous ont renvoyés sur une autre frontiere, celle de Gaziantep (a 400 bornes a peu pres) pour une creation de visa. Et nous ont averti qu’un mois supplementaire commence ici nous couterait 150 € par personne et par jour et dans le cas ou nous ne pourrions pas payer, une interdiction de sejourner en Anatolie pendant 5 ans. Heureusement nous avions rencontré deux jeunes profs forts sympathiques, qui nous ont heberges chez eux et encourages a ne pas perdre le moral. Le lendemain, retour a la case depart. Nous payons 400 € de permis de sejour pour pouvoir resider a Urfa. Si nous avions été plus prevoyants, un petit week-end en Grece, l’Europe ou en Georgie -ou l’on peut rentrer sans visa-, nous aurait permis de retourner gratuitement en Turquie pour 3 mois supplémentaires.

Mendhi, notre hôte depuis ces 3 dernieres semaines a une tres grande famille. 3 mamans, 11 freres et 10 soeurs qui ont pondu plein de neveux et nieces. Nous avons donc un reseau d’enfer dans cette ville. Un neveu nous a organisé des rendez-vous pour des emplois. Et grace a lui, nous avons decroché un poste de prof d’anglais, qui va nous permettre de payer notre permis de sejour. Dans le contrat, il est stipulé que notre embaucheur doit nous fournir un appart’. Nous allons loger au-dessus de notre cours, et bientot, vous pourrez nous appeler sur un fixe le soir. 

Vos courriers en poste restante, à Şanlıurfa, sont les bienvenus. On ne peut pas dire que l’on se sente isolés. Beaucoup de gens nous invitent a manger chez eux, car les Kurdes adorent les invités. Souvent nous rigolons de decalages culturels et d’incomprehensions. Mais nous avons aussi beaucoup en commun, de l’humour, de l’anglais parfois, de la musique -tout le monde joue du sas, ici. Yannick n’a plus qu’a denicher des plans saxo, mais bon, ce n’est pas trop dans la culture. Le soir, nous apportons des poivrons, tomates, aubergines et viandes a griller dans le four du boulanger, un vrai regal !

A bientot pour d’autres nouvelles !

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