Au debut a Urfa, nous sommes tombes malades a cause de l’eau. Les bacteries ont eu raison de nous, notre estomac en etait tout liquide. Pour se remettre, j’ai achete du charbon de bois, mais en fait il s’agissait d’un puissant laxatif contamine d’huiles essentielles de Menthe et autres puissants detracteurs. Apres avoir lache des glaires sanglantes, nous avons craqué pour un rendez-vous chez le doc’ qui nous a fourni des antibacteriens en regle.
Le 30 septembre, nous avons pris conscience que nous etions depuis trois mois déja sur le territoire turc et que nous etions en train de depasser notre autorisation de sejour. Au poste de police, ils etaient formels. Pour chaque jour supplementaire passe en Turquie, il nous fallait payer une amende de 10 € par personne et par jour. Pour echapper a ces tracas, nous avons tente de passer la frontiere syrienne, demunis de visa, esperant qu’ils allaient nous les delivrer sur place. Le 30 septembre a 17h, nous parcourions les 50 kılometres de routes qui nous separent de la Syrie en stop. La-bas, les douaniers nous ont renvoyés sur une autre frontiere, celle de Gaziantep (a 400 bornes a peu pres) pour une creation de visa. Et nous ont averti qu’un mois supplementaire commence ici nous couterait 150 € par personne et par jour et dans le cas ou nous ne pourrions pas payer, une interdiction de sejourner en Anatolie pendant 5 ans. Heureusement nous avions rencontré deux jeunes profs forts sympathiques, qui nous ont heberges chez eux et encourages a ne pas perdre le moral. Le lendemain, retour a la case depart. Nous payons 400 € de permis de sejour pour pouvoir resider a Urfa. Si nous avions été plus prevoyants, un petit week-end en Grece, l’Europe ou en Georgie -ou l’on peut rentrer sans visa-, nous aurait permis de retourner gratuitement en Turquie pour 3 mois supplémentaires.
Mendhi, notre hôte depuis ces 3 dernieres semaines a une tres grande famille. 3 mamans, 11 freres et 10 soeurs qui ont pondu plein de neveux et nieces. Nous avons donc un reseau d’enfer dans cette ville. Un neveu nous a organisé des rendez-vous pour des emplois. Et grace a lui, nous avons decroché un poste de prof d’anglais, qui va nous permettre de payer notre permis de sejour. Dans le contrat, il est stipulé que notre embaucheur doit nous fournir un appart’. Nous allons loger au-dessus de notre cours, et bientot, vous pourrez nous appeler sur un fixe le soir.
Vos courriers en poste restante, à Şanlıurfa, sont les bienvenus. On ne peut pas dire que l’on se sente isolés. Beaucoup de gens nous invitent a manger chez eux, car les Kurdes adorent les invités. Souvent nous rigolons de decalages culturels et d’incomprehensions. Mais nous avons aussi beaucoup en commun, de l’humour, de l’anglais parfois, de la musique -tout le monde joue du sas, ici. Yannick n’a plus qu’a denicher des plans saxo, mais bon, ce n’est pas trop dans la culture. Le soir, nous apportons des poivrons, tomates, aubergines et viandes a griller dans le four du boulanger, un vrai regal !
A bientot pour d’autres nouvelles !