Feeds:
Articles
Commentaires

Archive for the ‘Sarajevo’ Category

Passage a Dubrovnik, regard sur la Croatie.

Accostage a Dubrovnik après la route la plus périlleuse qui soit au traffic dense et nerveux sur une artère type rocade. A chaque dépassage de montagnes s’échappent des archipels féériques d’une brume de fin d’après midi printannière. Le général Gotovina affiché à l’entrée du territoire, actuellement jugé -les Croates l’espère, innocent- annonce le climat de réglements de compte post-guerre, en cours dans les Balkans.

Nous avons connu l’épaisseur de la ville en rencontrant Neven. Lui et sa femme Barbara nous autorisent a monter notre tente sur leur terrasse -bien qu’ils possèdent des chambres d’hôtes-, mais craignent les mauvais commérages de leurs voisins. La ville est couverte de panneau sobe, rooms, appartments à louer, accueillir gratuitement chez soi quelqu’un de passage relève du défi. Ici, le propriétaire se trouve dans l’obligation de verser une taxe d’un euro par jour a la ville pour chaque touriste hébergé. L’appât du gain est dans l’air du temps, pervertissant l’hospitalité. Chacun se sentant en concurrence avec son voisin, s’autorise à dénoncer celui qui n’aurait pas déclaré ses visiteurs. Un parent ou un ami en simple visite est logé à la même enseigne, n’en déplaise au bon accueil d’antant, car bien trop souvent, en cas de prêt de logement, le corbeau jette un mauvais oeil collabo sur le nid d’à côté. » Dubrovnik is not as before, people changed, they-re just thinking of having money, money, money »

Neven regrette le temps jadis où l’on vivait simplement dans le terreau sûr d’une tradition versant dans l’éloge des bonnes valeurs. Il en est physiquement atteint, l’échine courbé par la bêtise de la guerre et les vices de la course au fric ambiants, conduisant Dubrovnik dans la voie d’une décadence morale incontrolâble. « Les gens sont devenus mauvais » ; « sous Tito », nous explique-t-il « il était impossible de chercher à posséder plus qu’un autre. Le travail était distribué également pour tous, le chômage n’existait pas, chacun travaillait raisonnablement 4 à 5 heures par jour et tout le monde était content. Bien sûr, la liberté de pensée n’existait pas, mais l’état fonctionnait à peu près correctement, redistribuant les biens croates dans toute la Yougoslavie dans une certaine transparence budgétaire. »Avec une application désastreuse certes, comme ces usines construites n’importe où sans reflexion durable, mais dans une atmosphère générale plus détendue ».  il parle de cette dictature comme la meilleure politique dispensée ces dernières années. Avec ses talents de conteurs, il nous captive en nous parlant des déviances actuelles. Il peste  contre l Eglise impliquée localement dans de sombres affaires pedophiles ou des manipulations grotesques. « A l ecole, par exemple, ils emploient desormais des bonnes soeurs sans qualifications pedagogiques pour enseigner un catholicisme malade. Elles utilisent des versions simplistes de catéchisme, sans reflexions profondes. » Et ce certtainement pour renforcer le nationalisme croate et atiser la haine contre les voisins orthodoxes ou musulmans. Neven, qui s’est formé dans les livres et auprès de spécialistes sur la psychologie de l’enfant à l’éducation des siens se bat contre tout ce qui leur porte préjudice. Il a demandé un entretien à  l’évêque pour exprimer son désaccord, mais celui-ci a décidé d’adopter la politique de la sourde oreille.  (suite…)

Read Full Post »