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Archive for the ‘GéORGİE’ Category

On devait bien finir ce trip par Sakartvelo -le nom georgien de la Georgie- le comble pour des cyclistes !

Meme si cette fois-ci, on a vraiment joué les touristes avec notre ami Fabien dit Le Colonel et notre cousine Laure -qui n’a pas peur de la boue, mais y a tout de même des limites.

Arrivés a Tbilissi, nous avons consacré des heures a la recherche de Georges, une ancienne connaissance de Yannick et du Colonel, un fondu de vélo. Yannick se rappelle  » İl y a 3 ans,  Georges avait son bouge la, dans Jérusalem », dit-il en désignant le vieux quartier de Betlemi (Bethleem). On retourne et laboure ce quartier nuit et jour a sa recherche dans l’indifférence totale de tbilissiens aisés qui ne se sentent vraiment pas concernés par notre affaire.  On ne s accorde du repos qu’une fois que nous sommes VRAİMENT K.O. quand Tina percute mon vélo en manoeuvrant sa jolie voiture neuve – un contraste dans ce pays de la défonce. Heureux accident ou l’on entre enfin en contact avec l’autochtone -fort sympathique et accueillant, on attend Tina et ses filles en France, a présent.  Elle nous conduit quelques semaines plus tard aux fêtes de Pâques, 200 m en voiture pour atteindre l’Eglise de Sioni – tout le beau monde avait sorti sa belle bagnole, le careme ne consiste apparemment pas a utiliser ses jambes….

Les lieux de cultes valent la visite. Les orthodoxes n ont rien a envier au rythme de genuflexions musulmannes, mais un peu a envier au culte juif voisin qui parvient a deblaterer la Torah deux fois plus vite que les prêtres orthodoxes n entonnent leurs saints. Dans la cathedrale de Mtskhta, les barbus preparent une potion magique melangée a l’aide d une grande croix en bois dans des chaudrons bouillonant a meme le sol de l ‘Eglise – il faut le voir pour le croire. Un peu plus haut dans l Eglise massive qui surplombe la ville, un autre curé fait les 400 pas au milieux de touristes georgiennes a peine couverte comme il se doit ( Apparemment Laure et moi on peut penetrer l intimité des lieux sans jupes pour cette fois-la).

Le rêve de Yannick , partir a l’exploration de contrées reculées. On trouve une route non asphaltée dans la montagne que même les policiers équipés de beaux 4×4 nous déconseillent.  Rien ne nous arrête. O verifie un peu plus loin ce qu’ils ont voulu dire. Après 4 heures de route dans un chemin défoncé, dans un paysage sauvage ou le cheval a plus sa raison d’être que la voiture, ou les kolkhoses fantomes evoquent le passé soviétique du pays on est recueilli par des ploiciers, qui décidément apprécient particuliérement de transporter des touristes français d’une vallée perdue a l’autre. İl y a trop d effectifs de bleus dans ce pays, qui se tournent les pouces et sont bienheureux de nous trouver pour agréementer leur journée. Le suivant, qui nous récupére d’une ville fantôme pour nous rapatrier vers la grande ville d’a côté, nous convient carrément a passer une nuit en sa compagnie, puis nous remet entre les mains de ses collègues Tbilissiens qui nous convoient d’une gare routière à l’autre pour le changement de Martshutka -le transport mini bus du pays.

Le rêve du Colonel : rendre visite  à Staline. A Gori, au milieu de la place Staline, devant le musée Staline – ou un masque funéraire mis en scène dans une délicate architecture 80’s est le clou du spectacle, on trouve carrément la maison familiale reconstituée -et pourquoi pas son chat- où Stalinou aurait fait ses premiers pas. A ce stade ci de la visite, le Colonel n’écoute plus la guide minimaliste -habillée pour se trouver un conjoint étranger, peut-être- il mitraille ses lieux sacrés, y compris le cadeau de la Chine au musée qui date d’il y a a peine quelques années , et le wagon blindé dans lequel il a voyagé, la couchette sur laquelle il s’est reposé, la baignoire dans laquelle il s’est astiqué… et cette moquette de gala qui tapisse les lieux et que la guide dégrade avec ses talons aiguilles, remarque Laure, toujours les pieds sur terre.

Dans les foyers, nous sommes bien realimenté en vin – du nouveau aprés le thé turc. Malheureusement, ce breuvage largement produit n’est pas consommé modérément par la gente masculine. Pauvres femmes qui subissent la déchéance de leurs maris bourrés… Pas d’emploi dans ce pays, alors il faut bien oublier l’inactivité, les voitures qui ne tournent pas parce que l’essence coute trop chere, l’eau qu’il faut préalablement chauffer sur le poele, si poele, il y a….et c’est qu’il fait bien froid dans ce pays, ce n’est pas la Syrie.

Le rêve de Laure et Florence : se refaire une beauté aux bains sulfureux apres une journée shopping où l’on détecte enfin les habiletés artisanales des émailleurs du cru (Ah les belles bagues !). Aux bains sulfureux, aux particules flottantes suspectes, une mamie se met a poil pour nous masser. Elle nous retire notre crasse avec son gant de crin qu’elle rince dans notre bain ensuite ! Ah qu’on se sent bien et qu’on a la peau douce ensuite ! Quelle belle journée pluvieuse….on peut la terminer au théâtre de marionettes de Gabriadze -un art par ici, avec les danses folkloriques et les chants polyphoniques, pas de quoi s’ennuyer !

Apres le départ de nos compères, nous repartons dans la boue montagneuse faire cocogne avec les dizaines d’oeufs de Pâques rouges qu’on nous offre sur la route. Un recteur distingué nous prends en stop troublant ainsi ses habitudes aristocratiques. Nous sympathisons avec sa tribu planant sur une autre planete, et sommes les bienvenus dans sa demeure d’été qu’il n’occupe pas en hiver. Son frère était champion d’escrime dans l’équipe soviétique, lui aussi il aime l’escrime….Un peu plus loin c’est un boxeur olympique qui monopolise l’attention de Yannick par des paroles énergiques -d’agressivité contenue qui font dresser les poils du dos-, visant a montrer qu’il est quelqu’un, qu’il en sait des choses, pleins, comme par exemple que les bords de mer sont pleins de loups sauvages et qu’on est bien mieux a l’intérieur -ne pas le contredire surtout. C’est ainsi qu’on repart pour la Turquie, quittant les beaux arbres du littoral géorgien pour un paysage détruits par l’autoroute chez les musulmans. On s’est remis a l’ayran -yaourt liquide-, puis de nouveau au vin, chez notre hôte exilé marocain !

Nous rentrons en France le 16 mai, par Mulhouse….

A bientôt !

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