Hassan Bey (au violon) et la traditionnelle soirée Kebab du mardi soir (ici, un Kadaif cuit)
Les habitants d’Urfa nous ouvrent leurs portes, toutes les deux semaines on déménage, en bon nomades des villes…
Depuis notre retour d’İstanbul (20 janvier 2011), nous avons pénétrer dans l’intimité des foyers Urfaliens.
D’abord dans la coloc d’étudiants, un appartement sombre et froid dans lequel İbrahim, Husseyn et Yusuf mettent tout leur soleil intérieur. Malgrè les conditions de vie sans eau chaude, enfermé derrière ses sacros saints rideaux inouvrables à Urfa -les voisins pourraient voir-avec un mobilier minimum, le sourire et la bonne humeur se lit sur les visages de nos petits camarades. İls font gaiement quotidiennement le ménage ensemble et la cuisine à tour de rôle et pas question qu’on en fasse trop surtout, nous sommes İNVİTES ici…( comme ils sonts suffisament ouvert ils goutent tout de même à notre soupe française -où on met tout dedans et ça rend quelque chose de bon). Yussuf, celui qui a 3 petites copines en même temps- prend la guitarre, qu’il a bien en main, pour nous esquisser un petit air Kurde, İbrahim dans et chante avec un air de second degré, tous nous initient à la danse de Dyarbakır -şemami-. İls sont étudiants pour être professeurs, mais la tête plein de propagande politique, si en rigolant on déclare qu’Erdoğan -le pdt de la rep- est mort alors il se met à pleurer, comme si il venait de perdre son père. İl n’a rien contre les juifs, mais contre la politique d’İsrael si, suivant le vent de poupe du discours d’Erdoğan -le one minute-au président İsraelien lors de leur deniere rencontre en automne. Pas question qu’on les quitte sans être couverts de cadeaux (et nous aussi on les remercie de cette façon). Husseyn, qui ne connait de femmes que ces soeurs et moi m’offre timidiment un beau foulard qu’il a choisi avec soin et dit que je suis super. İbrahim offre carrément sa montre à Yannick -impossible de refuser, ce serait dire non à l’amitié.
Ensuite nous avons élu domicile chez Çiğdem qui se sentait seule, un soir. Çiğdem vient d’une autre ville, Adyaman où les moeurs sont plus ouverts pour les femmes. La tradition a chez elle un air délavé de ses cheveux teints en blonds, pas étonnant qu’elle ait perdu ses repères avec ces faux-cheveux et la peinture qu’elle s’étale sur son visage pour se cacher derrière. Elle est aussi aux petits soins avec nous, trés heureuse d’être accompagnée le matin pour le Kahvalte (petit déj’). Bien vite, on se rend compte que sa vie est d’être entourée d’hommes, elle les chasse, cherche à se marier est désespérée d’être célibataire à 25 ans. Nous assistons à une curieuse scène dans laquelle elle s’est sentie obligée d’inviter son prof d’université qui lui devant nous « seni çok seviyorum » soit je t’aime et elle qui lui répond moi je ne t’aime pas -et on sait que c’est un calvaire cette invitation, mais l’homme reste trés tard chez elle sans décoller, puis finalement en pleurant cette fille qui se défile d’être son épouse. Le lendemain une bande de petits jeunots bourins et à la cervelle d’oiseaux débarquent, c’est dans ceux-là qu’elle aimerait pêcher ses amants (elle qui est pleine de chansons et d’humour, qui semble chercher la profondeur de l’être que fait elle empêtrée avec ces brutasses, dont l’un se fait couper les ongles par elle). Quelques jours plus tard, elle est contrainte de partir. Cet universitaire est revenu à la charge, hanté sa vie, son téléphone, son facebook…cherchant à découvrir qui sont ces petits jeunots qui lui ont pris sa place… Pas facile d’être une femme libérée dans une ville où une femme ne sort jamais, et encore moins pour voir des hommes, ici, la ville des hommes et femmes frustrés et des mariages arrangés entre cousins.
Du coup on décampe en même temps qu’elle, mais où ? Ömer Faruk, le professeur musicien, facteur de balaama, nous conduit dans la vieille ville près du pazaar. Dans un ancien petit palace en U autour d’une cour Hassan Bey, 63 ans, clopinant souritde toute sa rangée de dents en moins. İl a tout de suite l’air sympathique. İl est la réincarantion du portrait sur le mur de son arière grand-père. Et en-dessous, ce petit garçon accroupi, aux yeux plein d’une joie de vivre, c’est lui, pris en photo ğar son père adoré. Hassan est un vieux capitaine, celui de sa moto avec laquelle il a tant de fois parcouru l’Europe, sous une montagne de bagages. Des mots d’allemands lui reviennent, on l’encourage. Hassan est un poète, voilà notre premiere expérience cuisine « je mets de l’huile là dans la poele? », « comme vous voulez » -ses yeux réfléchissent en l’air tout en touırnant dans le blanc, « d’accord », « et maintenant je mets de l’eau ? « , »bon, mais pas trop », « comme ça ? », « qu’est-ce que vous en pensez ? », »Ah non, je ne sais pas, c’est toi qui sait… » Tout ces amis motards arrivent pour une soirée kebab, un copain boucher s’occupe de la viande, un autre du feu -une cour c’est bien pratique parfois-, un autre du kadaif, le gateau local deux rangée de panures rougies dans du beurre et au milieu du fromage frais. Et on passe une bonne soirée au son de son violon, qui joue une musique turque frottée avec un minimum de notes. Tous chantent parfaitement faux et avec du coeur. On se sent chez nous, avec ce peu d’objets qui nous entourent, que du pratique, pour le bricolage et très bien ordonné. Ce soir un petit coin d’İrlande dans ces gens réunis pour l’amour de vivre…
Coucou, je n’arrive pas à dénicher le texte de Yannick !?
Bisous
Coucou,
Ah, en fait, il va encore falloir attendre 24 h (a cause des cybercafs qui nous interdisent de consulter la page la plus lmentaire). Nous venons d’aller dans la rue de tous nos potes, mcaniciens en mobylettes qui nous ont arrangs nos vlos de la plus belle manire. Patience, alors, le texte de Yannick arrive bientt, Grosses bises,
Flo
Moi non plus… ?????!!!! amicalement Jean-Philippe
Bonjour,
Comment a va ? Ben oui, il y a un petit dcalage horaire… il va falloir encore quelques heures avant que le texte de Yannick ne soit publi ! Pas d’inquitude, a ne saurait tarder ! A trs bientt,
Florence
2011/3/6,
Nous serons donc patient… amicalement Jean-Philippe
hi, yannick i am nuri computer seller. did u remember me. how are you.. now hasan is here. he say hi to you. where are you now. in istanbul? or when will you go to istanbul hasan’s son mehmet waiting you.
Hi Yannick and Floraş
I’m Marco and I’m here ın the ınternet cafe’ wıth Hasan Parmaksız and he want to thank you for the tıme you spent here ın Urfa. I’m an ıtalıan guy and I’m travellıng around the world wıth my frıend rıdıng two vespa scooter.
Hasan ıs a fantastic person and we are all lucky to met hım here ın Urfa. As I told you we are doıng a world travel from Italy to Australia (www.starwaytosydney.com).
In Hasan’s house I saw some pıctures of you spendıng your tıme ın Urfa. In partıcular one was very nıce: I’m talkıng about the photo ın whıch Yannıch ıs playıng hıs ınstrument while Hasan ıs playıng the vıolıne.
So guys good luck for everything and Hasan send you a huge hug.
Gule Gule.
Merhaba Marco !
Siamo tanti felici de la vostra encontrata con nostro grando amigo Hasan Bey ! Fortissimi bacci a Hasan Kral ! Siete siempre li buenvenuti en nostra casa en Francia, Le Mans. Un bocca de luppo per vostro bello viagio !
Florence i Yannick